Le sport en entreprise aura besoin d'être accompagné pour se développer



             A l'occasion des 6èmes Assises Sport et Entreprise, qui se sont déroulées mardi 21 novembre au siège du Comité national olympique (Paris), ce dernier, le ministère des Sports, le Medef Sport et l'Union sport & cycle ont dévoilé les résultats d'une enquête nationale sur la pratique d'une activité physique et sportive en entreprise.

             L'étude, qui a été réalisée auprès d'un échantillon de 265 entreprises de toutes tailles du 20 juin au 20 septembre 2017, établit que beaucoup de chefs d'entreprises éprouvent des difficultés à mettre en œuvre des actions concrètes de promotion de l'activité physique dans leur propre société. Ainsi, si 87% d'entre eux ont entendu parler des bienfaits du sport en entreprise (notamment confirmés par l'étude « Goodwill » du CNOSF publiée il y a deux ans), 18 % seulement l'ont mis en place. Avec une offre qui relève plus souvent de l'opération ponctuelle que l'action pérenne : celles qui organisent ou participent à des manifestions sportives (35% des entreprises "pratiquantes") sont ainsi deux fois plus nombreuses que celles qui disposent d'une salle de sport ou remboursent l'inscription à une activité externe à l'entreprise.


Les TPE mal outillées

             Sans surprise, l'étude confirme par ailleurs que ce sont les PME et TPE – soit 96% du tissu économique français – qui ont le plus de mal à "passer à l'acte": 18% seulement des entreprises de moins de 51 salariés ont engagé une ou plusieurs initiatives en matière d'activité physique et sportive. Et pour cause, ce sont ces petites structures qui se trouvent le plus démunies face aux trois premiers freins identifiés par l'étude : le coût, les contraintes logistiques (douches, vestiaires…) et la nécessité d'être accompagnées pour connaître et mettre en œuvre les dispositifs.


Mobilisation générale faire levier

             A l'heure de la quête du "bien-être en entreprise", tout le monde ou presque voit l'intérêt de la pratique en entreprise (y compris 54% des dirigeants d'entreprises “non pratiquantes”), mettre son personnel en mouvement est une démarche qui ne s'improvise pas. L'Union sport & cycle, qui vient de publier un livret faisant le point sur la question, insiste sur "la nécessité de renforcer encore la communication et surtout d'accompagner les chefs d'entreprises pour les aider à passer à l'action". Elle annonce son implication aux côtés du ministère des Sports, du CNOSF et du Medef dans la mise en œuvre d'un futur "plan d'action destiner à mobiliser le plus grand nombre d'entreprises en profitant au maximum de la dynamique créée par les Jeux olympiques et paralympiques de 2024".












Source : Filièresport.com