Valérie Fourneyron présente le budget 2013



             Valérie Fourneyron a dévoilé, mardi 2 octo­bre, le bud­get 2013 du minis­tère des Sports, de la Jeunesse, de l'Éducation popu­laire et de la Vie asso­cia­tive. Un bud­get placé sous trois exi­gen­ces : l'enga­ge­ment, la soli­da­rité, la res­pon­sa­bi­lité.

             Valérie Fourneyron l'a rappelé dès sa prise de parole : « Le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et de la Vie associative contribue à la stratégie collective de redressement des comptes publics opérée par le gouvernement. » Ces mesures nécessaires, à hauteur de 30 milliards d'euros en 2013, dont 10 milliards d'économies sur les dépenses, seront équitablement partagées. La contribution du ministère se traduit par un effort juste dans la préparation du budget 2013-2015. Elle a porté de manière équilibrée sur une maîtrise exigeante des dépenses et une gestion raisonnée des crédits. La ministre a rappelé que trois principes avaient prévalu dans les arbitrages budgétaires : la prudence dans les investissements ; l'équité dans les choix de dépenses ; la justice dans la répartition des crédits.

             Le bud­get du sport, se confronte à un héri­tage dif­fi­cile, dû à une absence de cré­dits dis­po­ni­bles pour hono­rer des dis­po­si­tifs annon­cés. Certains seront pris en charge dès cette année (les pri­mes aux médaillés olym­pi­ques et para­lym­pi­ques). D'autres pèse­ront sur le bud­get 2013 (la retraite des spor­tifs de haut niveau par exem­ple). D'autres encore sont revus en fonc­tion des prio­ri­tés ou étalés dans le temps (inves­tis­se­ments dans les établissements par exem­ple). « En tout état de cause, l'État tien­dra les enga­ge­ments qui ont été pris sur des pro­jets soli­des », a rap­pelé Valérie Fourneyron.

             Le pro­gramme « Sport » s'élèvera en 2013 à 232 mil­lions d'euros. À péri­mè­tre com­pa­ra­ble, il dimi­nuera de 5 % par rap­port à 2012. Son mon­tant sera sta­bi­lisé sur le trien­nal. « J'ai en effet sou­haité que le monde spor­tif béné­fi­cie, en contre­par­tie de son enga­ge­ment sur la maî­trise des dépen­ses, d'une visi­bi­lité à 3 ans pour pla­ni­fier et opti­mi­ser ses actions et son orga­ni­sa­tion », a convenu la minis­tre. Les sub­ven­tions ver­sées par le minis­tère dimi­nue­ront de 6% l'année pro­chaine, soit 5,5 mil­lions d'économies. Ces bais­ses des cré­dits ne seront pas appli­quées uni­for­mé­ment. Seront pré­ser­vés les pro­gram­mes des fédé­ra­tions cohé­rents avec les orien­ta­tions du minis­tère.

             L'effort bud­gé­taire sera concen­tré sur le déve­lop­pe­ment de la pra­ti­que à tous les âges, pour tous les publics et tout au long de la vie, comme un des fac­teurs d'épanouissement per­son­nel et de lien social ; la lutte contre les iné­ga­li­tés d'accès, quel­les qu'en soient les cau­ses ainsi que la pro­mo­tion réso­lue et sys­té­ma­ti­que de la santé par le sport, qui per­met­tra d'ins­crire les acti­vi­tés phy­si­ques et spor­ti­ves au cœur d'une poli­ti­que gou­ver­ne­men­tale de santé publi­que.

             En matière de sport de haut niveau, Valérie Fourneyron a indi­qué que l'accent serait mis sur l'accom­pa­gne­ment indi­vi­dua­lisé des spor­tifs, notam­ment dans la cons­truc­tion de leur pro­jet de vie après leur car­rière spor­tive. « Nous y consa­crons même des moyens sup­plé­men­tai­res cette année, de l'ordre de 6 mil­lions d'euros, avec la prise en charge des coti­sa­tions retraite des non pro­fes­sion­nels et qui n'exer­cent pas d'acti­vité leur per­met­tant de les acqué­rir », admet la minis­tre. Des cré­dits essen­tiels concen­trés sur cet accom­pa­gne­ment indi­vi­duel des spor­tifs (aides per­son­na­li­sées, cré­dits dédiés à l'inser­tion pro­fes­sion­nelle, par­cours d'excel­lence spor­tive des établissements) seront pré­ser­vés des res­tric­tions. L'inté­grité spor­tive et la pré­ser­va­tion de la sin­cé­rité des résul­tats spor­tifs seront également au cœur de l'action du minis­tère, avec une atten­tion accrue por­tée à la lutte contre le dopage et à la lutte contre les matchs tru­qués.

             « Pour por­ter ces orien­ta­tions for­tes de notre poli­ti­que spor­tive, je sou­haite m'appuyer sur tou­tes les for­ces vives du sport. Sur les fédé­ra­tions spor­ti­ves bien sûr mais aussi, et j'ai envie de dire sur­tout, sur les col­lec­ti­vi­tés loca­les qui font beau­coup pour le sport en France et pour lut­ter contre les iné­ga­li­tés d'accès », note Valérie Fourneyron.
La minis­tre a également annoncé que le CNDS serait recen­tré sur son objet ini­tial, le déve­lop­pe­ment des pra­ti­ques spor­ti­ves et la lutte contre les iné­ga­li­tés d'accès sur les ter­ri­toi­res, et qu'un effort prio­ri­taire por­te­rait sur le redres­se­ment des comp­tes de l'établissement.

             Enfin, les dimi­nu­tions d'effec­tifs seront limi­tés à 1,1% au sein des per­son­nels met­tant direc­te­ment en œuvre les poli­ti­ques du MSJEPVA au niveau natio­nal et dans les ser­vi­ces déconcen­trés et mises en œuvre dans un souci d'effort équitable entre les dif­fé­rents échelons de l'admi­nis­tra­tion, de pré­ser­va­tion de la capa­cité opé­ra­tion­nelle du minis­tère dans les ter­ri­toi­res et dans le res­pect du dia­lo­gue social.

Pour en savoir plus,
Lire le dossier de presse, projet de loi de finance 2013

Source : http://www.sports.gouv.fr