Fourneyron a séduit l'Europe



             Valérie Fourneyron a marqué son entrée dans la grande cour des Institutions européennes. La ministre française des sports s'était déjà fait remarquer favorablement jeudi par son intervention sur la lutte contre les matches arrangés. Vendredi, lors de la réunion informelle des 27 ministres des sports de l'Union européenne (UE), elle a été félicitée par ses pairs.


             Mercredi, le comité des ministres du Conseil de l'Europe (47 Etats) a désigné ce médecin de profession pour représenter, à partir du 1er janvier 2013, le continent au Comité exécutif de l'Agence mondiale antidopage (AMA). Il reste une formalité : cette décision doit être entérinée les 17 et 18 novembre prochains par le Conseil de fondation de l'AMA. Soucieuse du respect de la procédure, la ministre a simplement déclaré en séance : «Je saurai me rendre disponible pour vous représenter, vous écouter et faire progresser, en collaboration étroite avec le Conseil de l'Europe et avec les membres de l'UE élus au Conseil de Fondation de l'AMA, une cause qui me tient à coeur et a été la colonne vertébrale de mon parcours personnel, professionnel et politique».

             Avant de repartir à Paris après le déjeuner, elle a attiré l'attention des ministres sur d'éventuelles «conséquences négatives sur l'efficacité de la lutte contre le dopage» que pourrait entraîner la proposition de règlement communautaire sur la protection des données individuelles. Les ministres ont également discuté du prochain choix des trois représentants de l'UE au Conseil de fondation de l'AMA : l'un sera issu du trio de la présidence actuelle du Conseil européen (Irlande, Lituanie et Grèce), l'autre du trio qui suivra à partir du deuxième semestre de 2014 (Italie, Lettonie, Luxembourg). Le troisième doit occuper le siège d'expert gouvernemental.

             Les deux candidats, le Belge Philippe Muyters et le Portugais Alexandre Miguel Mestre, se sont présentés officiellement ce vendredi matin, et ont mené campagne dans les couloirs du Centre de conférence "Filoxenia" à Nicosie. Il a été convenu que celui qui disposera du moins grand nombre de soutiens devra s'effacer au profit du premier, ce qui permettrait au Conseil des ministres, prévu en novembre, d'économiser un vote.


Source : L'EQUIPE.FR - Marc CHEVRIER, à Nicosie