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La crise, aussi pour les associations ?Depuis quelques temps déjà, un certain nombre de responsables associatifs avaient tiré la sonnette d'alarme. La baisse des soutiens publics, des subventions remises en cause, la fin de l'exonération des charges sociales sur l'emploi à domicile, tout cela avait conduit le monde associatif à alerter les pouvoirs publics sur les menaces que cela induisait sur l'emploi associatif. Aujourd'hui, ce ne sont plus les présidents d'associations qui parlent, mais les chiffres. Ceux de la dernière étude de Recherches & Solidarités, une étude qui note le recul de l'emploi associatif, alors que l'emploi dans le secteur privé continue à présenter une hausse. Elle montre une baisse de l'emploi dans les associations de - 0,4% au premier trimestre 2011 alors que le secteur privé dans son ensemble présente une hausse (+ 0,6%). Alors que l'emploi était en constante augmentation depuis 2007, un net fléchissement est en effet apparu fin 2010 et se confirme en 2011 : « Selon le tout dernier bilan annuel, le secteur associatif compte 1 815 000 salariés, il a augmenté de 1,8% par rapport à 2009 (le secteur privé de 0,3%) et il représente près de 10% de l'emploi privé (...) Alors que la reprise de l'emploi du secteur privé dans son ensemble se poursuit au premier trimestre 2011 (+0.6%), à un rythme plus soutenu que le trimestre précédent (+0.2%), le secteur associatif est en recul de -0,5%, au 4ème trimestre, et de -0,4% au 1er trimestre 2011. Ce retournement de tendance inédit, frappe tout particulièrement les secteurs du sport, de la culture et de l'aide à domicile. » L'évolution n'est pas identique dans toutes les régions : les Pays de la Loire, Rhône-Alpes, l'Auvergne et l'Aquitaine semblent un peu épargnées, alors que la Lorraine, Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon ont plus souffert que les autres régions. Recherches & Solidarités conclue : « Ces dernières tendances reflètent tout à fait l'opinion des dirigeants d'associations, depuis plusieurs mois. Aujourd'hui, chiffres à l'appui, ils seront très certainement mieux entendus. » Très certainement ? La conjoncture électorale à venir y contribuera peut-être davantage que le simple constat de cette dégradation. Source : www.associationmodeemploi.fr |